Tuesday, March 16, 2010

Thursday, February 11, 2010

Il y a de l'argent dans les poubelles !














El periodico de Guatemala

par Lucía Escobar
Traduction avec "correction" Il y a de l'argent dans les poubelles ! La culture du recyclage et le commerce équitable s'unissent à la tradition indigène du tissage et des couleurs dans le cadre d'un projet qui trouve sa matière première dans les poubelles. Plus de 260 femmes de quatre villages parmi les plus pauvres de Santa Cruz la Laguna, à savoir Jaibalito, Tzununá, Pajomel y Chuitzanchol, ont commencé à se faire un peu d'argent supplémentaire grâce aux paquets jetables de riz, tortillas, petites bouchées de Diana, Sabritas, etc. Elles ont appris à les tresser pour en faire un produit attractif par ses couleurs, sa durabilité et surtout, pour ce qu'il représente : la possibilité de trouver de la matière première dans ce que beaucoup considèrent comme des déchets, et que, par conséquent ils jettent. Cette idée est venue à la belge Nathalie Verwilghen lorsque elle quitta la valle de Sonoma en Californie pour venir s'installer à Jaibalito, petit village situé sur les rives du lac Atitlan et peuplé d'environ 125 familles, soit 750 personnes. C'est à partir de ce moment, en 2003, qu'elle commença ses expérimentations sur des emballages métalliques, suite à une première recherche sur internet sur les différentes manières de recycler ce type de déchets. Grâce aux informations qu'elle trouva, elle fit ses premières expérimentations avec les femmes du village. "Je voulais montrer qu'il y avait de l'argent dans les poubelles et que nous pouvions créer de l'art tout en contribuant à nettoyer le lac".
Une marque propre Aujourd'hui, Nathalie Verwilghen possède une ligne de produits, qu'elle vend sous la marque de Waste Weavers et qui comprend des pochettes pour téléphones portables et iPod, des ceintures, des boucles d'oreilles, des bracelets, des chaussures et même des corsets. Les designs sont personnels, mais elle ne rejette pas la possibilité de travailler avec des étudiants en design ou des artistes guatémaltèques ou étrangers qui souhaitent utiliser cette technique et ce type matériel pour créer des œuvres d'art, qui peuvent ensuite être reproduites par les femmes locales et vendues à un prix équitable. 
Pour une bande d'un mètre de papier métallique tressé, Nathalie offrent six quetzals aux femmes. Mais elle ne les achète seulement a celles qui participent aux formations et aux séances de sensibilisation sur l'hygiène, la nutrition et la santé dispensées par le Secrétariat des Œuvres sociales de la femme du Président. Il ne s'agit donc pas de consommer plus de babioles mais bien d'exploiter une ressource qui ne leur coûte rien. Nathalie considère que ce type de projet est idéal pour des régions pauvres comme celle-ci car aucun investissement supplémentaire n'est nécessaire pour créer quelque chose d'artistique ; en plus, la matière première abonde. "Elles adorent participer à ce type d'activité car ceci implique deux éléments qu'elles connaissent bien dans leur culture : les couleurs vives et le tissage", affirme-elle tout en montrant les touches finales des nouveaux produits en vente dans trois magasins à Panajachel. Pour l'instant, l'atelier Waste Weavers vit essentiellement des capitaux personnel, mais Nathalie est sûre que bientôt cette entreprise vivra des recettes générées par la vente de ses produits ; elle considère en effet qu'il y a un marché potentiel aux États-Unis et en Europe, car ce produit n'est pas seulement écologique mais il s'inscrit également dans le commerce équitable. Elle ne rejette pas non plus la possibilité de vendre des bandes d'un mètre de déchets tressés sur le marché international, pour que des artistes d'autres pays puissent travailler à des fins écologiques. Un autre volet de ce projet comprend la création et l'entretien de La "Train Station" et du petit hôpital de Jaibalito, des lieux visant à combler les manques/carences qu'ont le Kaqchiquels de l'Atitlan dans le domaine de la santé et du loisir.